Antoinette FOUQUE décédée.
Féminisme et controverses
Le 22 février 2014, s’est éteinte cette grande figure du féminisme, co-fondatrice du MLF. Elle a étroitement lié féminité et maternité, et ne pas faire d’enfant par choix, lui paraissait quand on est femme, se livrer à une privation incompréhensible.
Vie de féministe et de politique
Antoinette FOUQUE a animé le courant du féminisme, Psychanalyse et politique, et fondé l’Alliance pour la Démocratie. Elle a crée plusieurs Maisons d’Edition dont » Les Editions des Femmes ». Engagée dans la vie politique, elle fut secrétaire d’Etat aux Droits des Femmes, et élue au Parlement (sur la même liste que Bernard Tapie, marseillais comme elle), vice présidente des Droits de la Femme, et déléguée de l’Union Européenne à la conférence mondiale de Pékin en 1995.
Il est admirable que cette femme a-demi paralysée, se déplaçant en fauteuil roulant, ait tant investi justement dans les mouvements des femmes.
Position controversée
A. FOUQUE a écrit « Il y a deux sexes » comme si le courant des Universalistes, les féministes qui pensent plus à ce qui rapproche hommes et femmes qu’à ce qui les sépare, (opposé à celui des Différentialistes), niait cette donnée biologique.
L’auteure pensait que la maternité offrait un grand privilège aux femmes, et constituait ainsi une supériorité sur les hommes : le pouvoir de porter la vie et de la donner. Elle adoptait aussi un point de vue moral, la grossesse devenant le symbole de l’accueil de l’autre.
J’ai un jour demandé à A. FOUQUE si elle connaissait des femmes qui avaient fait un choix de non maternité. Non, elle n’en connaissait pas. N’était-elle pas loin de penser : pas mère, pas complètement femme ?
Alors, Antoinette FOUQUE, sur ce point, se trompait.
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