Edith Vallée, psychologue clinicienne
Pas d’enfant ? Des voies s’ouvrent.
A écouter les femmes qui tournent le dos à la maternité, j’ai identifié trois façons d’exprimer une telle décision.
Elles choisissent :
– le dynamisme de l’action
– la liberté de mouvement
– l’amour en duo
– la jouissance d’une vie pleine
– la quête à travers une recherche
Elles refusent :
– de prolonger un monde violent et injuste
– de continuer la chaîne de leur génération
C’est la vie qui a choisi. Impasse temporaire
Certaines, souvent dans la nostalgie, disent que la vie a choisi pour elles. Elles n’ont pas eu le temps dans leur vie professionnelle. Pas trouvé l’homme pour.
Qu’elles s’interrogent. Avec un désir d’enfant vraiment profond, ne se seraient-elles pas arrêtées à un homme de chair et d’os, plutôt que de courir après le prince charmant ? N’auraient-elles pas introduit une parenthèse dans leur vie professionnelle ?
N’offrent-elles pas trop le flanc à la pression sociale qui voudrait leur faire croire : pas mère, pas vraiment femme ?
N’ont-elles pas réalisé un choix implicite, jusque là, non assumé ?
Trouver sa propre vérité
On a tôt fait d’expliquer tout mal-être chez une femme qui n’a pas eu d’enfant, par l’absence d’enfant. Un mal-être, c’est passer à côté de sa vérité. Se laisser persuader, par exemple, qu’il n’y a pas d’autre dimension de soi que la maternité pour s’accomplir.
Sa propre vérité, il faut du temps pour la trouver. Un jour ou l’autre, à travers les événements, se décèle un fil conducteur. Se faire confiance, tout l’art est là.
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