Les No kids étudiés par l’INED et l’INSERM

 » Rester sans enfant, un choix à contre courant »

L’étude conduite par Charlotte Debest, Magali Mazuri et l’équipe de l’enquête Fecond, recueille des données précieuses pour comprendre ce choix d »hommes et de femmes en France sur un plan démographique. Elle évoque aussi les raisons d’un tel choix. Si cet immense travail  a l’avantage de concerner le grand nombre, il laisse dans l’ombre un certain nombre d’aspects. (cf N° 508 Population et société)

http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1671/publi_pdf1_population_societes_2014_508_choix_sans_enfant.pdf

Les No Kids, quelle population ?

Selon l’étude, l’infécondité volontaire reste faible et stable depuis les dix dernières années : 6,3% des hommes et 4,3% des femmes en France. Elle est plus forte chez les femmes diplômées et chez les hommes non diplômés. (Ces femmes-ci ont les moyens de se réaliser sans être mères ; ces hommes-là se sentent moins armés pour être responsables d’une famille)

Globalement, en France, 13,5% des femmes restent sans enfant. Il s’avère donc que 7,2% des femmes n’ont pas choisi leur infécondité.

L’étude, ce n’est pas son objet, ne se pose pas la question : dans le nombre, certaines qui se retrouvent sans l’avoir voulu, non mères, n’ont-elles pas fait cependant un choix implicite ? Pas eu le temps ? Pas trouvé l’homme pour ?

Avec un désir d’enfant vraiment puissant, n’auraient-elles pas mis tout de même une parenthèse dans leur carrière ? Ou ne se seraient-elles pas arrêtées à un homme normal, plutôt que de courir après le prince charmant ?

Les No Kids, quelle motivation ?

Motivations libertaires, est-il avancé, (être bien sans enfant, se donner d’autres priorités) et motivations plus objectives (matérielles, santé).
je ne vois pas citées, dans ce que retiennent les media, les motivations fondées sur le refus : refus de prolonger la violence du monde tel quel, refus de continuer la chaîne de sa propre génération.

Je ne vois pas non plus notées les voies de réalisation de soi que recouvrent la déclaration être bien : certaines jouissent à une vie centrée sur l’action, la liberté de mouvement, à profiter des fruits de la vie, à se donner à une rechercher, et à vivre dans un couple qui se suffit à lui-même.

Effet de déculpabilisation

L’étude a ceci de remarquable : elle éclaire simplement le choix de non maternité et de non paternité, et met en lumière l’aspect sain et équilibré de la décision. Celles qui se sentent culpabilisées par le regard des autres porté sur elles, devraient en tirer un vrai bénéfice.
Les mentalités avancent.