Non-Maternité et Homoparentalité
Le désir d’enfant appartient à tous. A l’heure où les couples de même sexe revendiquent le droit au mariage – et derrière tout le monde entend bien aussi le droit à être parents – les non mères par choix apportent leur grain de sable. Elles rappellent que l’enfant n’est absolument pas nécessaire au bonheur du couple, surtout celles qui choisissent la non maternité justement parce qu’elles vivent pleinement leur bonheur à deux.
Pour elles, un enfant serait perçu en intrus dans le couple.
Que deux hommes ensemble souhaitent élever un enfant, qu’ils se sentent pleinement responsables de l’éducation, des soins et de l’amour à prodiguer à un enfant, voici qui devrait faire réfléchir les maris traditionnels: quel rôle dans leur famille ? Que doivent-ils faire ? Réponse : davantage.
Il n’y a aucun danger à craindre pour le développement d’un enfant élevé par un couple de même sexe car l’équilibre entre satisfaction des désirs et frustration y est maintenu : l’enfant intervient en tierce personne entre deux adultes qui s’aiment, relation dont il est quelquefois exclu. Il apprend ainsi à se socialiser normalement. S’il y a danger, et ceci est valable pour tous les couples, quelle que soit leur composition, celui-ci dépend de deux choses: de la façon dont l’enfant vient dans le couple, et de la maturité des adultes en cas de désaccord.
– premier danger : si l’enfant nait à la suite d’une PMA, Procréation Médicalement Assistée, il se posera un jour ou l’autre la question de son origine, et pourra s’obstiner dans la recherche de son géniteur. Quête vaine, souvent douloureuse. En revanche, avec une situation claire et explicitée, quelque soit le type de couple, un enfant aimé a tous les moyens de suivre une croissance équilibrée.
– deuxième danger : quand des parents se séparent, la réalité donne tant à voir en déchirements et lutte de pouvoir dont l’enfant est l’enjeu, que les couples hétérosexuels n’ont aucune leçon à donner aux autres. On observe d’ailleurs chez les couples qui recourent à l’adoption, une réflexion et un sens des responsabilités que ne manifestent pas toujours les couples n’ayant pas connu d’obstacle à leur fécondité.
Le mariage d’un couple de même sexe, ne gêne personne. Il ne retire rien aux couples de sexe opposé. Il conforte la société dans la confiance qu’elle a placée dans la cellule familiale. Le choix de non maternité ne gêne personne. Il ne retire rien à la société, rien aux mères. Il participe de l’évolution de l’espèce humaine qui tend depuis ses débuts à se dégager des contraintes de la nature.
Dans dix ans, tout le monde s’étonnera des levées de boucliers que la loi a suscité, et dans vingt ans, on ne comprendra plus le rejet que les non mères par choix ont provoqué, bien malgré elles.
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